L’addiction à l’alcool, c’est quoi ?
Dans le langage courant, la consommation excessive, répétée et incontrôlable de boissons alcoolisées est le plus souvent nommée « alcoolisme ». Cependant, le manque de précision de ce terme a amené l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à proposer un terme plus précis, « alcoolodépendance », qui met en avant le caractère addictif de l’alcool.
Le « binge-drinking » ou « biture express » caractérise la consommation massive d’alcool dans un temps très court avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Ce phénomène concerne plus particulièrement les jeunes. Cette consommation excessive ponctuelle et très généralement festive a des effets sur le consommateur lui-même, mais également pour les autres : accidents de la route, violences physiques, morales ou sexuelles, coma éthylique, traumatismes, décès dans certains cas exceptionnels.
L’addiction à l’alcool, en particulier chez les jeunes
En France, on estime qu’environ 1,5 million de personnes sont alcoolodépendantes et que 2,5 millions de personnes ont une consommation à risque. L’addiction à l’alcool est plus souvent masculine : 14 % des hommes et assignés contre 5 % de la population féminine et assignée. La consommation excessive d’alcool serait responsable de 33 000 à 49 000 décès par an en France.
En 2017, chez les jeunes de 17 ans en France : 85,7 % ont déjà expérimenté l’alcool, 8,4 % ont une consommation régulière (au moins 10 fois dans le mois), 30 % des consommations d’alcool ont lieu en présence des parents et 44 % ont déclaré une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois.
Il y a donc un enjeu à ce que la législation sur la distribution soit respectée notamment à destination des mineur.es, de développer des politiques de prévention sur cette addiction dès le plus âge et de réduire l’exposition des jeunes à la publicité et aux stratégies d’influence
Qu’est-ce qu’une consommation d’alcool à risque ?
Des experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer ont tenté de définir des risques acceptables et propose une valeur repère unique aussi bien pour les hommes et assignés que pour les femmes et assignées exprimée sous la forme d’un nombre de verres d’alcool standard. Chez l’adulte, cette valeur repère est de 10 verres d’alcool standard par semaine, maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour.
Ces mêmes experts recommandent d’avoir des jours dans la semaine sans consommation et, pour chaque occasion de consommation : de réduire la quantité totale d’alcool bue à chaque occasion, de boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau, d’éviter les lieux et les activités à risque de consommation excessive d’alcool, de s’assurer d’être entouré de personnes de confiance et de pouvoir rentrer chez soi en toute sécurité après avoir consommé de l’alcool.
Quel traitement contre l’alcoolodépendance ?
La dépendance psychologique reflétée par le besoin compulsif de prendre de l’alcool couplé à la dépendance physique traduite par le syndrome de sevrage, conduit à une incapacité pour le patient∙e à stopper sa consommation. C’est pour cette raison que l’alcoolodépendance nécessite une prise en charge médicale.
Vers quelles structures et associations se diriger ?
Si besoin d’aides ou questions, voici quelques structures : alcool-info-service.fr : 0 980 980 930, la dispositif consultations jeunes consommateurs : Les consultations jeunes consommateurs | Mildeca (drogues.gouv.fr), association addictions France : Association Addictions France (anciennement ANPAA) (addictions-france.org)
De plus si n’hésite pas si besoin, tu peux t’inscrire à notre dispositif « ton information santé » sur notre site internet, nous prendrons contact avec toi pour t’accompagner et te renseigner.