La sexualité est un fait social

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Nous définissons la sexualité comme l’ensemble des phénomène sexuels ou liés au sexe ainsi que l’ensemble des diverses modalités de la satisfaction sexuelle. Cette approche permet d’aborder la question de la sexualité sous un prisme social, physique et psychologique qui dépasse la seule approche biologique et phylogénétique (la sexualité sous cette approche renvoie aux fonctions de différenciation sexuelle et de reproduction). 

A ce titre, il nous parait important convient d’évoquer la sexualité & le bien être : 

– Dans son approche circulaire : sexualité sociale, mentale et physique

– Dans une approche non stigmatisante et de lutte contre les idées reçues 

– Dans une approche intégrant l’ensemble des orientations sexuelles et des formes de sexualités 

– Dans une approche de conseil et de valorisation des bonnes pratiques 

L’enjeu de cet article est d’évoquer la question de la sexualité sous le prisme social. 

Une pression sociale autour de la sexualité et l’activité sexuelle

La question de la sexualité est souvent abordée sous la question des chiffres : âge moyen du 1er rapport sexuel, taille moyenne du pénis, la fréquence, le nombre d’orgasmes moyen, … Cela traduit une approche de la sexualité. Nous sommes tou∙te∙s amener à comparer notre activité sexuelle à celle de nos voisin∙e∙s, en faisant inconsciemment fit de nos envies et de notre plaisir. On peut ainsi observer de nombreux témoignages de jeunes évoquant leurs difficultés à répondre à ces impératifs sociaux. 

Un chiffre : âge moyen supposé du 1er rapport sexuel en France : 16,2 ans sans différence notable entre les expressions de genre

La sexualité abordée de manière négative et l’éducation à la sexualité 

La mise en place, de manière minimaliste, de l’éducation à la sexualité en France traduit le caractère tabou de la sexualité. A l’école primaire en théorie les temps consacrés à la sexualité incombent aux professeurs d’écoles. Au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité sont mises en place dans les collèges et les lycées. 

Ces séances sont selon le ministère de l’enseignement supérieur sont l’occasion d’évoquer la prévention des risques : prévention des IST et prévention des violences sexuelles. La question du bien-être, du désir, du plaisir n’est pas un enjeu pour le système éducatif. En pratique, ce sont les associations qui sont « invitées » à combler ces lacunes. Selon le rapport du Haut Conseil à l’égalité Femmes-Hommes, 25% des établissements interrogé déclarent n’avoir mis en place aucune action en matière d’éducation à la sexualité malgré leur obligation légale. 

A ce titre, la place de la pornographie dans la découverte sexuelle et dans la création d’un imaginaire sexuelle collectif traduit cette réalité.

La sexualité et le WEB/Réseaux sociaux 

Le développement du numérique a fait évoluer les pratiques sexuelles et la question de la sexualité. Sans rentrer dans une vision stigmatisante de la jeunesse et du développement du numérique, il peut être intéressant d’évoquer ces évolutions. En effet, si certains parle d’hypersexualisation de la jeunesse, il convient d’observer que de nombreuses études démontrent que les jeunes font preuve de bon sens et sont plus vigilants sur les nouveaux sujets sociaux.

Il convient toutefois également d’évoquer les nouvelles problématiques sociales liées aux développements du WEB et des RS. 

– Le développement du harcèlement sexuel et du slut chaming

– Le grooming : On parle de cybergrooming (sollicitation en ligne) lorsqu’un adulte contacte un enfant sur internet à des fins sexuelles

Une prédominance de l’hétéronormativité 

La question de la sexualité est encore trop souvent abordée sous le prisme hétérosexuel. Qu’il s’agisse de la question des pratiques sexuels, des IST, de la question du désir ou encore de la question de la découverte du corps de l’autre, l’hétéronormativité invisibilise quotidiennement les difficultés de millions de français∙e∙s.

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