Etre une femme et assignée, c’est être constamment confrontée à des inégalités de genre. Malheureusement, la santé n’échappe pas à cette triste réalité. La meilleure illustration est la question de la précarité menstruelle qui touche 1.7 million de femmes et assignées en France. Chaque année, des millions de femmes et assignées rencontrent des difficultés à accéder aux protections périodiques en raison de leur coûts. Cette situation touche particulièrement les jeunes femmes et assignées femmes.
Un coût de la vie plus important pour les femmes et assignées femmes
La hausse du coût du logement et l’achat de masque rendu obligatoire par la crise sanitaire ont eu pour impact une hausse sans précédent du coût de la vie étudiante : + 3.69% soit une hausse 18.5 fois plus importante que pour le reste de la population selon l’enquête de l’UNEF, le syndicat étudiant. Pour autant, cette hausse touche de façon inégalitaire les étudiant∙e∙s.
Les femmes et assignées femmes sont touchées de façon plus importantes que les hommes et assignés. Au coût « classique » des études s’ajoutent les protections périodiques, la contraception qui reposent encore trop souvent sur le portefeuille des étudiantes (pilule, préservatif, etc.), … Le coût des protections périodiques représente en moyenne 104 euros par an.
Femmes et assignées | Hommes et assignés | |
Mensuel | 80, 60 euros | 36,09 euros |
Annuel | 967,23 euros | 433,11 euros |
Différence | 534.12 euros/an soit 123.32% |
La mise en place de distributions de protections périodiques
Suite à la mobilisation de nombreuses associations féministes et de l’UNEF le syndicat étudiant certains établissements d’enseignement supérieur ont fait le choix de s’engager pour la gratuité des protections périodiques :
- Université d’Avignon :
- Université de Lille :
- Université Paris XII
- Université de Bretagne Sud
- Université de Rennes I
- Université de Rennes II
- Université d’Angers
Des nouvelles protections périodiques alternatives
Conscient·es des difficultés, de nombreuses initiatives alternatives ont été développée pour faire baisser le coût des protections périodiques et apporter une approche écologique.
La coupe menstruelle ou cup
La cup est un petit objet en forme de cloche qui est une alternative aux protections périodiques « classiques » (tampon, serviette, …). La cup se réutilise pour une moyenne de 5 à 10 ans … de quoi voir venir.
Les points positifs :
- Une cup coûte en moyenne 30-40 euros pour 5 à 10 ans.
- Avec une cup, tu n’as plus besoin de remplacer et de jeter tous les mois des serviettes ou encore des tampons.
- Elles exercent jusqu’à 8 h de protection jour comme de nuit.
Les conseils d’utilisations :
- Vérifie préalablement le temps d’utilisation avant l’achat. Elles sont en moyenne de 8 heures.
- Vérifies-en quoi est fait la cup avant de l’acheter. Certaines cups sont par exemple construite en silicone. On te rassure, de nombreuses cup sont en parfait accord avec nos engagements écologiques, mais nous ne sommes jamais trop prudent·es.
- Avant et après chaque insertion, il est important de désinfecter ta cup pour enlever toutes traces de bactéries. Pour cela, plusieurs méthodes : tu peux plonger ta cup dans une casserole d’eau bouillante, utiliser des stérilisateurs spéciales cup, … Le plus simple est de te référer à la notice d’utilisation ou de te renseigner auprès du commerce dans lequel tu souhaites acheter ta cup
Les serviettes hygiéniques écologiques
L’usage de serviettes hygiéniques lavables et écologiques peut tout changer sans rien changer. Conscient·es des pratiques de millions de femmes et assignées et du nombre de serviettes jetées par an sans compter les produits chimiques en leur sein, de nombreux·ses producteur·rice·s ont œuvré à transformer notre quotidien pour le rendre plus sûr pour nous tou∙te∙s.
Les points positifs :
- Une serviette hygiénique lavable coûte en moyenne une vingtaine d’euros.
- Elles sont conçues pour durer en moyenne 2-3 ans.
- Elles exercent en moyenne 4-6 h de protections.
Les conseils d’utilisations :
- Les serviettes hygiéniques lavables ont en général la même capacité d’absorption que les serviettes classiques.
- Les serviettes hygiéniques se lavent en machine. Il est donc conseiller d’adapter le nombre de serviettes hygiéniques lavables à votre fréquence de lessive.
Les culottes et les maillots de bain menstruels
Porter une culotte ou un maillot de bain sans crainte en période de règle, c’est plutôt sympa. Le principe est simple, absorber votre flux quotidien sans remettre en cause vos envies du quotidien.
Les points positifs :
- Une protection invisible.
- Elles ont une durée de vie de 3 à 5 ans en moyenne.
- Elles s’adaptent à votre flux à tout moment de la journée.
- Design sympa.
Les conseils d’utilisations :
- Les culottes et maillots de bain menstruels se lavent en machine. Il est donc conseiller d’adapter son utilisation à votre fréquence de lessive.
- Faire particulièrement attention à la taille de la protection
- L’usage de savon gras peu porter atteinte à la qualité d’absorption de la culotte.