Être jeune ne se résume pas aux seuls cours, jobs d’été et examens. La découverte de son corps, de son désir et de ceux des autres est une partie intégrante de la vie. Pourtant, la sexualité des jeunes et les problématiques qui peuvent y faire suite restent encore un tabou et fait l’objet de nombreuses stigmatisations.
Le manque d’accompagnement et la stigmatisation ne permettent pas à des millions de jeunes de s’épanouir en toutes sécurité dans leurs relations affectives et sexuelles. Comprendre ce que sont les IST et comment s’en protéger, c’est à notre sens comprendre comment l’on peut s’épanouir dans notre vie sexuelle et affective.
Qu’est-ce que les IST ?
On parle d’IST pour qualifier les Infections Sexuellement Transmissibles, autrefois l’on parlait de MST (Maladie Sexuellement Transmissible). Elles se transmettent principalement lors de relations sexuelles non-protégées.
Les relations sexuelles contrairement aux idées reçues, ne peuvent pas être résumées aux « seuls » actes de pénétration. Le contact entre deux pénis, la pénétration avec les doigts ou avec un objet sexuel, le cunnilingus ou encore l’anulingus sont des activités qui peuvent transmettre des IST.
Qu’elle est la différence entre VIH et SIDA
Le VIH – Virus de l’Immunodéficience Humaine est un virus qui détruit des cellules qui coordonnent la défense de notre organisme contre les microbes. L’affaiblissement de nos défenses immunitaires permet à des microbes de se développer. On parle de « maladie opportuniste ».
On parle de SIDA – syndrome d’immunodéficience acquise, quand une personne atteinte du VIH souffre d’une « maladie opportuniste ». L’affaiblissement de notre organisme des suites du VIH peut prendre plusieurs années. Toutes personnes infectées du VIH n’a donc pas le SIDA. C’est pourquoi la question des tests est centrale dans la lutte contre le VIH. Ne pas avoir de symptômes ne signifie pas nécessairement que l’on n’est pas atteint du VIH.
Les IST et l’orientation sexuelle
Indépendamment de son orientation sexuelle et de celle de son·sa partenaire ou de son genre, nous sommes tou·te·s susceptibles d’être affecté par des IST. Si une majorité des personnes atteintes du VIH sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et assignés (40%), cela s’explique avant tout selon l’OMS par une concentration du VIH dans certains groupes de population. Cela n’empêche nullement d’autre personne d’être atteint du VIH.
Ainsi si le risque de transmission d’IST dans une relation sexuelle entre deux femmes et assignées est moindre, il n’est en aucun cas nul. D’autant, qu’au-delà du VIH, certaines IST sont répandus dans la population telles les herpes génitales. Ce risque augmente notamment en période de règles, en raison du sang et de l’affaiblissement de certaines barrières naturelles en période de règles. L’usage de digue dentaire ou encore de préservatif féminin est ainsi recommandé.
De la même manière, le recours à des relations sexuelles au travers d’objet sexuel, de cunnilingus, de fellation, de la pratique du retrait ou encore d’anulingus ne protège pas les relations hétérosexuelles des IST.
L’absence de symptôme et les IST
Les IST à l’image de nombreuses infections et maladies continue à se transmettre, et cela, même en absence de symptôme. On peut être porteur « sain ». Une personne peut rester asymptotique de nombreuses années sans jamais qu’aucun symptôme ne « dénonce » l’existence d’une IST.
La seule garantie est la réalisation de test sanguin et par prélèvement. Ces tests permettent en quelques jours de connaître sa situation. Heureusement dans le cadre de la lutte contre les IST, de nombreux dispositifs sont mises en place pour permettre un dépistage gratuit à l’ensemble de la population.
Se protéger des IST
Si le préservatif masculin reste dans l’imaginaire collectif et dans le chiffre le principal outil de lutte contre les IST, il ne correspond pas forcément à tes pratiques sexuelles ou à tes besoins. De nombreux outils ont été développés pour favoriser la pratique de relation sexuelles « safe » : les préservatifs masculins/féminins, les digues dentaires ou encore la Prep.
Avoir des difficultés avec un moyen de protection n’est pas une fatalité, la seule règle est d’en discuter avec un·e professionnel·le de santé de façon à ce qu’il puisse t’accompagner vers la protection la plus adaptée ou qu’il·elle t’aide à te familiariser avec un outil de protection que tu maîtrises peut-être mal et enfin d’en discuter avec votre partenaire. La protection contre les IST ne repose pas uniquement sur toi ou sur ton/tes partenaires. Etre accompagné·e par un·e professionnel permet souvent de trouver des réponses à nos questions et à nos doutes.
J’ai eu une relation sexuelle non protégée que faire ?
Avoir une relation sexuelle non protégée ne signifie pas nécessairement que l’on a été infecté par une IST, mais le recours à un Traitement Post Exposition (TPE) est fortement recommandé. Le TPE permet de réduire au maximum les risques de contamination. Il doit être pris dans les 4 semaines suivants la relation. Attention : Plus le temps s’écoule moins il est efficace. Autrement dit, nous te déconseillons fortement d’attendre 4 semaines… il est fortement recommandé de prendre rendez-vous directement après la relation sexuelle. Dans l’idéal moins de 4 heures après la relation. N’hésite pas à contacter Sida Info Service au 0 800 840 800 en cas de difficulté.