La boulimie, c’est quoi ?
La boulimie est l’une des formes les plus sévères des troubles alimentaires avec l’anorexie mentale. Cette maladie se manifeste par des ingestions excessives d’aliments de façon répétitive et durable (allant jusqu’à l’inconfort gastrique), sans nécessairement ressentir la faim. Ces ingestions, appelées crises de boulimie, peuvent durer entre quelques minutes et plusieurs heures. Elle est la plupart du temps suivie par un sentiment très fort de colère ou de dégoût de soi (notamment dans le cas d’une boulimie vomitive). L’individu boulimique peut avoir recours à certains comportements compensatoires inappropriés, tels que la provocation du vomissement, l’utilisation inappropriée de laxatifs et/ou de diurétiques, la pratique excessive de sport et une restriction alimentaire très sévère.
La boulimie chez les jeunes
En France, la boulimie toucherait environ 1,5 % des 11–20 ans et concernerait environ trois jeunes filles et assignées pour un garçon et assigné. La fréquence de ces troubles est probablement sous-estimée car les personnes souffrant de boulimie consultent peu et les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique consultent pour surpoids sans évoquer leur trouble du comportement alimentaire.
Quels facteurs favorisent la boulimie ?
Le comportement alimentaire dépend de facteurs génétiques et psychologiques individuels, mais il est également influencé par des facteurs environnementaux, familiaux et socioculturels ; à savoir :
⦁ Des facteurs de vulnérabilité psychologique ( troubles dépressifs ou troubles bipolaires, des troubles de la personnalité, des troubles de déficit de l’attention avec hyperactivité, une baisse de l’estime de soi, un perfectionnisme )
⦁ Des facteurs familiaux et sociaux ( impact culturel et le rôle social de l’alimentation influencent le comportement alimentaire )
⦁ Des facteurs déclenchants et d’entretien ( la mise en place d’un régime alimentaire restrictif ou la survenue de vomissements au cours d’une maladie, des évènements de la vie comme le stress psychique, la maltraitance, la perte d’un être cher ou le traumatisme sexuel )
Quel traitement contre la boulimie ?
70 % des femmes et assignées boulimiques guérissent. Et même si quelques crises persistent, il est possible de vivre beaucoup mieux. Le traitement de la boulimie repose principalement sur la psychothérapie, qui peut être associée si besoin à des antidépresseurs. Dans le traitement de la boulimie, le dialogue est primordial et différentes approches sont possibles : une psychanalyse, une thérapie cognitivo-comportementale ou une thérapie familiale. Un suivi diététique avec une nutritionniste et un suivi médical sont aussi recommandés comme traitement.
Vers quelles structures et associations se diriger ?
Si besoin, il existe des structures ou associations vers lesquelles il est possible de se tourner :
– Association les boulimiques anorexiques anonymes
– Fédération Française Anorexie Boulimie